La transition écologique ambitionne la limitation de la consommation énergétique. Les mobilités sont les premières activités les plus en défaut. La proximité peut être une piste de réponse. En rapprochant populations et équipements, ce dispositif évite les phénomènes de ségrégations socio-spatiales, permet une vie plus ancrée localement, bénéfique pour la santé et résiliente en cas de difficultés à se déplacer. Cependant, elle semble l’apanage des villes, où la population est plus dense. Quelle est sa réalité dans les espaces moins peuplés ? « Territoires des proximités » est la suite de l’outil « Ville des proximités » pour l’ensemble des territoires de l’Orléanais, des espaces ruraux aux espaces périurbains et urbains.

La proximité : une méthode pour mieux la définir

Topos a développé l’outil « Ville des proximités » pour la révision du schéma de cohérence territorial (Scot) de la métropole orléanaise. Il s’agissait alors d’outiller la connaissance du territoire pour en dessiner l’armature urbaine projetée. Pour permettre un mode de vie moins dépendant de l’automobile, cette armature doit favoriser la proximité.

Le cœur du modèle « Territoires des proximités » reste identique à « Ville des proximités », à savoir :

  • définition d’un « territoire élémentaire » où des services du quotidien sont accessibles à pied et à vélo ;
  • définition d’un « territoire des mobilités » où des offres alternatives à la voiture individuelle sont disponibles ;
  • définition d’un « territoire des proximités », résultat du croisement entre le « territoire élémentaire » et le « territoire des mobilités ».

Topos a opté pour un temps d’accès de 15 minutes pour la marche et le vélo, couvrant ainsi la majorité des déplacements en modes actifs (selon l’Enquête mobilité des personnes, SDES, 2019). Les territoires ainsi délimités sont plus représentatifs de la vie réelle des habitants du territoire, en prenant en compte les obstacles urbains (voies ferrées, fleuves, etc.).

Le panel d’équipements a été choisi en fonction de trois critères : la qualité de vie au quotidien, la capabilité et la transposabilité. L’objectif était de définir une liste de service essentiel à la vie quotidienne pour l’ensemble des habitants des territoires de l’Orléanais. Le Nota bene présente les choix méthodologiques de manière détaillée.

En raison des évolutions en cours de la gouvernance des politiques publiques de mobilité et de leur impact sur les offres de mobilité locale dans les territoires ruraux de l’Orléanais, Topos a choisi de ne pas inclure les services de mobilité existants dans ces zones. Pour rappel, le TER (avec une distance moyenne de 53 km) et le réseau de cars REMI sont adaptés aux déplacements de plus grande distance et les temps de parcours importants ne correspondent pas à la notion de proximité.

Une mise à jour du modèle cartographique est prévue dès que les offres de mobilité locale seront connues dans les communautés de communes pour localiser les espaces de proximité dans lesquels le panel d’équipement du quotidien et une offre de mobilité sont accessibles en moins de 15 minutes.

Définir la proximité : pour faire quoi ?

Territoires des proximités, c’est la possibilité pour les partenaires de l’agence d’initier un premier diagnostic de l’accessibilité aux modes actifs en :

  • identifiant les secteurs de proximité dans lesquels l’ensemble des besoins élémentaires peuvent être satisfait en utilisant la marche à pied et le vélo ;
  • qualifiant les secteurs de proximité sur la base d’indicateurs sociodémographiques ;
  • identifiant les secteurs à enjeux de population où plusieurs services font défaut.

Ce premier outil apporte des réponses aux questions d’organisation des pôles de vie et de leur interaction. « Puma » (perméabilité urbaine aux modes actifs) rend compte de la perméabilité d’un territoire, à l’échelle infra communale et de l’îlot pour analyser l’accessibilité.